Vous venez de repérer l’annonce du bien de vos rêves sur internet ? Achat ou location : vous devez rester sur vos gardes pour flairer l’éventuelle arnaque. Voici quelques conseils utiles pour garder les bons réflexes.
 
Nombreux sont les consommateurs attirés par la tractation de particulier à particulier. Pour le vendeur comme pour l’acheteur, c’est la garantie de s’affranchir des frais des agences immobilières. Si elles représentent un coût, elles sont néanmoins garantes de la fiabilité et de l’honnêteté du propriétaire et de la conformité du bien. On peut en faire l’économie mais l’histoire peut vite tourner au cauchemar car Internet est le cadre idéal pour les arnaques. Même si les sites de petites annonces tentent de traquer et supprimer les annonces illicites, les escrocs rivalisent d’ingéniosité pour passer entre les mailles du filet. Dans tous les cas, minimisez les risques en fréquentant des sites de confiance. Photos alléchantes, prix sous le marché : autant de critères qui doivent vous alerter. Il existe néanmoins quelques réflexes de base pour éviter le pire.

Prix

La philanthropie n’est pas l’apanage d’internet, surtout dans le secteur immobilier. Le prix du bien acheté ou loué doit se situer dans la fourchette des prix du marché, qui plus est en zone tendue. Observez la concurrence et renseignez-vous sur le prix du marché pour la localisation et la surface du bien. Restez sourd aux explications du propriétaire pour justifier la mise à prix hors marché. La rentabilité est toujours de mise dans ce secteur. Et n’envoyez jamais d’argent en amont de la visite !
En pratique : le site Observatoiredesloyers.org vous donnera une idée du loyer médian en fonction de la localisation du bien.

Photos

Si les photos sont très (trop) belles, il peut s’agir de clichés volés. Rien de plus facile sur Internet que de répliquer indûment des photos. Récupérez les photos de l’annonce et faites une recherche d’image inversée. Si les photos apparaissent sur des sites qui n’ont rien à voir avec une offre immobilière, ce sont des photos volées et l’annonce est une arnaque. C’est également le cas si vous les trouvez associées à d’autres annonces immobilières.
En pratique : allez sur Google puis rechercher une image avec Google. Le moteur de recherche vous indiquera les sites sur lesquels l’image est hébergée.

Echanges

L’annonce doit en principe contenir le téléphone du propriétaire et son adresse mail. Le contact téléphonique est à privilégier mais les premiers échanges peuvent avoir lieu par mail. Devant la recrudescence d’arnaques en provenance de pays étrangers, la syntaxe et le niveau de langue de votre échange est un indice important. Vérifiez également la fiabilité de l’adresse mail sur signal-arnaques.com. Sous aucun prétexte un versement d’argent sous forme de mandat par exemple ou l’envoi de papiers personnels ne peuvent être demandés pour obtenir une réduction du prix ou réserver le bien à ce stade. 
En pratique : si les premiers échanges se font par mail, multipliez les demandes précises et non convenues de façon à éviter les réponses toutes faites et identifier un arnaqueur étranger.

Visite du bien

Elle doit impérativement avoir lieu avec le propriétaire. S’il ne peut faire la visite lui-même, flairez l’arnaque. Le jour de la visite, le propriétaire peut vous demander un certain nombre de documents que vous aurez préparé en amont en cas de visite concluante. Ce n’est qu’à ce stade qu’un compromis ou bail peut être conclu. Mais il n’est pas en droit d’exiger RIB, livret de famille, relevé de compte ou mandat cash. Gardez à l’esprit que l’arnaque peut autant être financière qu’identitaire.
En pratique : difficile de visiter avec le propriétaire un lieu de vacances ! Il faut donc redoubler de vigilance pour les locations saisonnières.
 

CE QUI DOIT TOUJOURS VOUS ALERTER :
-Un prix hors marché
-La mention de transferts d’argent rapides ou de versement d’argent avant la signature
-La demande de partage de documents personnels et papiers d’identité
-Un propriétaire fuyant ou indisponible
-Des fautes de français et langage SMS lors des échanges par mail
-Une adresse mail douteuse