Trouver un syndic compétent relève souvent du parcours du combattant. Voici quelques règles à respecter pour dénicher l’oiseau rare.
Définition du syndic
Professionnel ou bénévole, le syndic, obligatoire, est mandaté par le syndicat des copropriétaires. Il assure l’exécution du règlement de copropriété, administre l’immeuble et exécute les décisions votées en assemblée générale. Médiateur lors des conflits, c’est le partenaire essentiel de la copropriété.
Concurrence et bouche à oreille
Une bonne réputation dans le quartier est déjà une bonne piste. La gestion de plusieurs immeubles dans un même périmètre est pratique pour un professionnel. Mais ne vous limitez pas à une seule candidature et comparez les offres. N’hésitez pas à vous déplacer pour connaître leur environnement de travail. Combien de personnes travailleront sur votre dossier ? De grandes salles de réunion pourront-elles accueillir vos futures assemblées générales ? Un second entretien dans votre immeuble est bienvenu pour que le conseil syndical puisse exposer ses attentes.
Etudier le profil du cabinet
Le syndic doit être titulaire d’une carte professionnelle portant la mention « Syndic de copropriété » et détenir une assurance de responsabilité civile qui couvre dommages et préjudices causés à la copropriété à la suite d’erreurs, oublis ou négligences. Il faut se renseigner sur la capacité financière du cabinet permettant le remboursement des fonds ou valeurs en cas de faillite. Un point sur la formation professionnelle du gestionnaire donnera aussi une bonne idée des compétences.
Choisir un syndic adapté à la taille de votre copropriété
Définir le profil de sa copropriété et la charge de travail du syndic est un préalable. Si vous habitez un immeuble récent, mieux vaut choisir un professionnel qui a l’expérience du neuf avec ses règlements spécifiques. Les grosses copropriétés choisiront un groupe structuré avec des moyens techniques, humains et matériels adaptés à la demande. Au-delà de 2 000 lots gérés par le syndic, la qualité des services se dégrade rapidement. Une petite copropriété a intérêt à se tourner vers une structure de taille modeste avec un portefeuille d’immeubles raisonnable à gérer. Elle devrait avoir à cœur de satisfaire les clients qui la font vivre. Mais plus que la taille, c’est toujours la qualité du gestionnaire qui prime.
Les qualités incontournables
Disponibilité, réactivité et compétence sont essentielles. Le syndic doit répondre au téléphone et aux mails dans les 24 à 48 heures et pouvoir se déplacer rapidement. Choisir un syndic pas trop éloigné de la copropriété reste une valeur sûre pour ce service de proximité. Demandez une démonstration de l’extranet afin d’apprécier réactivité et transparence dans le traitement des actes de gestion courante.
Prix et prestations
Ne choisissez pas forcément le moins cher : un service de qualité nécessite un certain prix ! Mais interrogez le syndic sur les leviers utilisés pour faire baisser les charges de copropriété : renégociation ou renouvellement des prestataires, nombre de devis par chantiers… Comment gère-t-il les impayés : un contact direct ou téléphonique avec le propriétaire récalcitrant est plus efficace qu’un simple courrier. Attention, les prestations particulières sont souvent source de conflit. Les tarifs communiqués ne doivent pas être surévalués.
Votre syndic doit être élu en assemblée de copropriété à la majorité absolue et la durée du mandat ne peut excéder trois ans. Signez un premier contrat de 18 mois pour le tester.